samedi 14 mai 2022

Retour d’expérience après 1500 kilomètres «onzeroad» en moto électrique


C’était mon petit challenge du printemps. J’avais déjà parlé il y a deux ans de ma découverte de l’électrique au quotidien et en milieu urbain. . Mots clés : #Silence #GrossePatate #UniversParallèle


Depuis, j’ai pas mal roulé en région parisienne sans me préoccuper beaucoup de la recharge.  L’autonomie d’environ 150 km est largement suffisante pour atteindre tout point de l’Île de France, mais je n'avais pas encore osé prendre la Zéro pour de longs trajets.  Et puis… l’occasion s’est présentée de tester miss Zero sur « long parcours » (500 km ça va…, on commence doucement), hors de portée de mes prises électriques favorites.

 


 

C’était le point que j’appréhendais le plus : me retrouver coincé sur un bord de route sans prise électrique à portée de câble. De ce point de vue, j’ai été rassuré : ça n’arrive jamais ! La densité de prises électriques sur le territoire français dépasse de très loin celle de stations-service ! Mais il faut accepter de voyager différemment.  

Planifier le voyage
Les copains de l’AME m’avaient prévenu, il ne faut pas attendre d’être à 5% de batterie pour commencer à chercher une prise, d’autant plus que si l’on attend ce stade critique, on est alors bon pour 4h (voire 8h) de charge… Mieux vaut faire plusieurs recharges intermédiaires d’une heure ou deux au gré du parcours et de pauses clope/pipi/bouffe/gouter, plutôt que d’être amené à s’emmerder ferme pendant 4h sur un parking de zone commerciale.
Il faut donc prévoir ses arrêts, espacés de moins de 130 km, autonomie maxi sur petites routes à allure tranquille. 


 

Conso moyenne : 100w/km

Moyennant quoi, on peut s’offrir le luxe de prendre le temps d’avoir le temps, et en profiter pour arpenter les rues pavées d’une vieille ville, se faire un gueuleton ou un restoroute, discuter (la Zero intrigue !) , rendre visite aux copains en route (à condition qu'ils aient une prise électrique :D) , bouquiner,  etc…

« il y a toujours un endroit sympa pour te permettre de reprendre quelques watts contre un café chaud et des histoires sympas. »

Du coup, le coût ?
Mon trajet m’a coûté plus cher en café qu’en électricité ! Avec le nombre important de bornes de recharge gratuites un peu partout (aldi lidl, association de commerçants...) , les 1500 km parcourus ne m’ont coûté que quelques café, 2 menu routier, une pizza, des courses chez Aldi,  et quand même, deux nuits d’hôtel… Soit moins cher que le prix de l'essence nécessaire à faire la distance !!

Les bornes de recharge, y compris gratuites, ne manquent pas


1500 km pour 0 euros ?
A deux occasions, la borne gratuite indiquée sur l’appli Chargemap était en panne. Dans le premier cas , j’ai pu compter sur la solidarité d’un café (merci !) à  Pougues les eaux qui m’a littéralement ouvert les portes de son bar pour y rentrer la moto et ainsi accéder à la prise électrique 

La zéro carrément DANS le café :)


Dans les 2-3 cas où j’ai ainsi chargé « chez l’habitant », il est utile de rassurer sur le coût en électricité : la petite batterie de 13kwh coûte moins de 2,5 euros à recharger à 100% (et comme la plupart du temps c’est juste pour un appoint, c’est le tiers ou la moitié de ça). Une fois, c’était dans une pizzeria avec un gros four électrique… autant dire que le patron a rigolé quand je lui ai demandé si je pouvais lui prendre 3 pauvres kilowatt :D 



En revanche, il faut savoir prendre son temps. 1 h de route, 2 h de charge…  (EDIT , ça c'est en mode "autoroute". En mode départementales tranquille, c'est plutot 2h de route > 2 h de charge)  
Et même plus si l’on ne dispose pas d‘une charge rapide…
Coup de bol, Zero  m’avait prêté pour l’occasion un chargeur supplémentaire qui permet de diviser par deux le temps de charge total  (4h au lieu de 8).



 


« Plus tu vas vite, moins tu vas loin.. 😉 »

Note importante :  oubliez l’autoroute à allure rapide! Elle videra votre jus en une demi-heure ! Car elle ne peut pas se régénérer sur les décelérations.
Ca tombe bien, l’autoroute c’est pas trop mon truc..
Du coup, armé de son GPS ou de sa carte Michelin, on se retrouve à couper à travers champs, sur de petites départementales pleines de charme,  on découvre des trucs improbables, des coins paumés, des villages pittoresques, que l’on traverse dans un silence furtif, et en prenant le temps de discuter lors des longues pauses imposées par la recharge. 



Prendre le temps

Le 1er jour, en partant en début d’après midi, j’ai fait 200km, après deux-demis charges en chemin (2h de pause la première fois, 1h30 la deuxième). Le deuxième jour, 300 km avec des charges intermédiaires ici et là , mais j'étais content de m'arrêter , rapport au froid polaire qui traversait la France ce jour là.   
Deux jours pour faire 500 bornes, « c’est un rythme de solex ! ». Certes, mais comme "le voyage importe autant que la destination",  autant s'accorder le luxe de prendre le temps d'avoir le temps. 

Toutes ces photos de chargeurs et cet article "technique" me font justement oublier la destination....  Une fois arrivé, c'est le panard, avec la prise à domicile, on est débarassé de la corvée de charge (:)
Sur les petites routes des cols du Forez, la Zero et son couple de camion est un F117 furtif. Avec le plaisir de n'entendre que le bruit du vent dans le casque sur les descentes de col, pendant que la batterie se recharge... :)
Dans les sorties hors bitume , on entend aussi mieux les oiseaux :)  (mais attention à la courroie à la merci d'un gravillon).

Bref une expérience intéressante. 


A suivre au prochain épisode







mercredi 27 janvier 2021

Au revoir 2020, bienvenue 2021

Pas d'heureuse nouvelle année sans un petit retour sur la précédente... 

Janvier 

Flash back ! 2020 commençait tranquille. Je venais de terminer une nouvelle mission pour la FFMC avec le sentiment du devoir accompli. Je célébrais le « Loi Kratong » boudhiste en abandonnant rancunes et colères au passé et aborder cette nouvelle année d’un bon pied. Ma barque était chargée d’espoir et je me plongeais à corps perdu dans la musique au sein de plusieurs formations écumant les cafés concerts de la scène parisienne.

Alors que le mouvement des gilets jaunes semblait s’essouffler, la crise écologique en cours m’inquiétait davantage que ce virus venant de Chine, dont on parlait de plus en plus et vraiment trop à mon goût : On nous avait déjà fait le coup avec le SRAS, Zika, Ebola, …

Février 

Je rejoins un peu par hasard (mais y’a pas de hasard), le bureau de l’Associations des Habitants de la Butte Bergeyre  qui anime la vie socio culturelle de mon micro quartier. Je me suis remercié par la suite de cette décision à de nombreuses reprises : un peu de proximité et de solidarité locale, ça a fait du bien dans le monde confiné qui allait venir.

Début mars, je re-signe à la FFMC pour poursuivre le travail entamé, et en prévision de l’assemblée générale prévue à la pentecôte. Deux semaines après, patatras, tout le monde à la maison, il faut organiser en catastrophe le télétravail avec les collègues, qui ne sont pas tous des cadors en informatique.  


Commencent quinze jours de sidération et de solitude extrême, ponctuée de sorties « ravitaillement », « jogging », et des contacts, coup de fil, gestes d’amitié de personnes proches, ou parfois qu’on croyait oubliées. 

 

Les emmerdes volant en escadrille, mon fidèle PC décide de ce moment pour rendre l’âme… m’installant dans une grande précarité informatique au pire moment.

 

En mode survie, je bricole un vieux PC que je passe sous Linux, et retrouve un accès à internet. Je peux ainsi perfectionne mes connaissances scientifiques: la paléontologie, l’origine de la vie, le syndrome de Duning Krüger... je binge watch les interviews corrosives de Thinkerview, et les escapades historiques de Nota Bene et j’apprends un nouveau mot : l’ultracrépidarianisme… 


Et un matin, en ouvrant mes volets… surprise ! 

 

Le street artiste JR choisit d'installer ce graphe exactement en face de chez moi et mes fenêtres font la Une de Time Magazine!  (ici, le making of )

 

Avril

La sidération passée, je me suis remué, j'ai retroussé les manches, et essayé de tirer le meilleur de la situation : Coincé sur la Butte Bergeyre ? l’occasion de s’investir localement dans l’AMAP !
Pas de musique avec les copains ? Le bon moment de travailler ses gammes et ses enchaînements. 

On a même réussi à faire un clip en distanciel !

Tout le monde est coincé à la maison ? C’est le parfait moment pour faire de la « téléformation » ! La piscine est fermée ? Essayons la méditation !
Activité du quotidien au ralenti ? Le bon moment pour monter des projets ! 

 Ainsi se mettent en œuvre, un projet de webTV, une grosse migration informatique, un sondage à tous les adhérents, un festival anniversaire des 40 ans de l’association pour la rentrée...
bref, reprendre espoir, rester connecté avec les amis et les collègues, tirer parti de la situation et de la disponibilité forcée des gens pour préparer l’après confinement, et en profiter pour faire le travail de fond, celui qu’on n’a jamais le temps de faire habituellement.

 

Lancement du Projet Escargot

 Les téléconf vont se succéder. Moi qui tentais sans succès depuis 15 ans de développer les « visios » dans mon asso … La vache, en 48h c’était fait ! 

 

La réunion hebdomadaire avec les collègues


Rapidement, une nouvelle unité centrale minuscule mais maousse costaud orne mon bureau. Les sauvegardes avaient fonctionné, j'ai pu tout récupérer, ouf ! 

 


Mai
La libération commence avec la réouverture du jardin partagé de la Butte où j’irais dorénavant passer mes heures quotidiennes de liberté lors des reconfinements/allègements successifs. 

 

Après deux mois de fermeture, le jardin n'a jamais été aussi beau. 





Juin
Sortant de 3 mois de confinement, pendant lequel j’avais dépensé à tout péter 25 euros par semaine à Lidl, sans arrêter de télétravailler, j’ai décidé de me faire plaisir. Un achat pas très rationnel afin explorer l'une des solutions de mobilité que le « nouveau monde » nous promet pour 2040 : l'électrique. 

 

Vous avez remarqué ? Cette moto n'a pas de pot d'échappement :)

A lire ici pour les détails : Zero invente la moto furtive.

La veille du déconfinement "officielle" nous décidons de braver  les interdictions en organisant notre propre fête de la Musique sur la Butte Bergeyre



Fin juin , j'ai la chance d'être aux premières loges pour la récolte du miel des ruches du jardin de la butte Bergeyre



Juillet

Avec la réouverture des bars, et après de nombreuses annulations, nous enchaînons les concerts et open mics et je reprends goût à la vie sociale. 


Août

L’été arrive et me permet de prendre un grand bol d’air frais, de montagne et d’amitié. Quinze jours sur quelques-unes des plus belles routes de France à retrouver les amis et la famille. Que du bonheur !






 

Septembre signe la fin de mon contrat sur un beau bouquet final : les 40 ans de la FFMC , fêtés sur son lieu de naissance, au Havre, en 1980.

Expo sur les 40 ans de la FFMC



Octobre Désespéré par l’inertie et le manque de vision de la direction de la FFMC, mais conscient de l'année difficile à laquelle elle a du faire face, je me résous à passer de l’autre côté du miroir en présentant ma candidature au bureau national. Comme l’a dit une bonne amie : parfois il faut juste se mettre du bon côté de la laisse. 


Novembre
Je ne me lance pas seul, et le 30 novembre, un bureau national avec 6 nouveaux membres (sur 9)  sort des urnes, avec pleins d’idées neuves, d’enthousiasme de volonté d’aller de l’avant, et puis  davantage de bienveillance, et moins de goût pour la polémique. Haut les cœurs ! 

Décembre : De façon très inattendue (décidément une année pleine de surprise) je vais prendre de la hauteur et du bon air des montagnes en allant passer Noël et l'année nouvelle en Suisse. On en reparlera certainement en 2021...


Concluons sur du positif : être tanké la moitié de l'année dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez soi m'aura permis de compléter mes observations astronomiques depuis le sommet de la Butte.

En résulte ce diaporama que je dédis aux amoureux des couchers de soleil. On comprend la fascination des anciens pour les mouvement du soleil et la construction de monuments comme Stonehenge  qui leur servait de calendrier astronomique. On voit bien ici le mouvement apparent du soleil  qui, au fil des mois, vient rythmer les saisons... 

Début Avril

Mi avril

mi mai

Mi mai

fin mai

Juin

Juillet

juillet

Aout

aout

septembre

novembre




vendredi 30 octobre 2020

Zero invente la moto furtive

 6 mois à la découverte de la DSR

Bon…  c’est l’heure de faire mon coming out ...

 


L’été dernier, sortant de 3 mois de confinement, pendant lequel j’avais dépensé 25 euros  par semaine à Lidl, sans arrêter de télétravailler, j’ai décidé de me faire plaisir. Un achat pas très rationnel afin explorer l'une des solutions de mobilité que le « nouveau monde » nous promet pour 2040 : l'électrique. 


 

Ce n'était pas une démarche écologique (je ne suis absolument pas sûr que l’électrique soit enviable « écologiquement » parlant), je voulais juste découvrir ces nouveaux bidules en utilisation « au quotidien » et non pas lors d’un essai d’une heure. Sur un essai court, on sort juste ébouriffé par les accélérations dantesques de la bête, mais l’on n’a guère le temps de découvrir les emmerdements du quotidien.

Après avoir beaucoup comparé les modèles (ce n’est pas l’objet de ce papier mais vous pouvez poser des questions en commentaires ;), c’est sur la Zéro DSR que j’ai jeté mon dévolu. J’avais eu la chance de l’essayer dans le cadre d’un papier sur la moto électrique pour Motomag il y a un an ou deux. Un petit trail/roadster routier polyvalent. A 17 000 euros le morceau en neuf, et un marché de l'occase peu développé, je n’avais pas trop d’espoir d’en trouver une dans mes moyens. Je projetai déjà de me rabattre sur une supersocco, bidule chinois à 5400 euros (un équivalent 100cc). Le reste du marché n'étant constitué que de scooters électriques ou de protos vraiment hors de prix.

Les hasards de la chance m’ont donné l’embarras du choix. Le bon coin proposait une DSR à 9000 roros, idem pour le concessionnaire Zero de Bastille mais avec les sacoches. J’ai cassé la tirelire, rallongé au bout, et choisi la simplicité : les 6 mois de garantie du concess pour un modèle 2016 totalisant 42000km.

Contact !

Je dois vous narrer ma première sortie en Zéro. Elle est à l’image de beaucoup de celles qui vont suivre. Au deuxième feu,  un gars en Tmax arrive à mes côtés… Échange de regards, il est interloqué : « tu as calé ? »

Je n’ai pas vraiment le temps de répondre car le feu passe au vert, et le Tmax, très sûr de son fait envoie les gaz. Il a l'air habitué à déposer tout ce qui bouge.

Bon… là ça lui a fait tout drôle apparemment… Au feu suivant, il me rattrape et m’interpelle héberlué : « mais c’est quoi ce trûuuuc ? ». Et ouais, va falloir s’y faire, le Tmax n’est plus le roi du 100 m  DA.
J’ai eu l’occasion de recroiser à plusieurs reprises ces regards interloqués de propriétaires de grosses cylindrées qui se font déposer par cette petite machine à l'esthétique banale mais née dans un univers parallèle. J’ai toutefois rapidement arrêté de jouer à ça : certains sont tellement énervés de se faire déposer qu’ils en prennent ensuite des risques inconsidérés dans la circulation pour repasser devant.

La différence entre un homme et un petit garçon : le prix de ses jouets...

Mais le truc le plus bluffant, en fait, c'est le silence, l'impression de se déplacer en tapis volant. C’est sûr, ça surprend les autres qui ne t'entendent pas arriver. Du coup, ça me force à adopter une conduite « vélo » (mon autre moyen de déplacement pour les petits trajets dans Paris ), 35 km/h , doigt sur la sonnette, ou alors je chante, ou siffle en roulant. Tout ça pour attirer l’attention des piétons ou cyclistes qui traversent à l'aveugle et « au bruit », capuches ou écouteurs sur les oreilles, voire même regard sur le smartphone. Clairement, c'est à toi de faire attention à eux...!

Moteur !

Une simple rotation très mesurée de la poignée droite et on passe du vélo au dragster. Le plus surprenant :  les démarrages canon s’accompagnent d’un silence quasi-total.
Une petite virée en Essonne, de nuit, m'a donné cette sensation étrange,  quasi  irréelle  : traverser des petits villages de nuit dans un silence total , on a l'impression d'être dans un F117, les avions furtifs indétectables de l’aviation US.

Alors c’est sûr que le bruit manque parfois. Le doux vrombissement d’un V twin, le ploum ploum d’un mono, le feulement du trois pattes, bref…. Je suis sûr que certains vont finir par installer une enceinte bluetooth dans le tête de fourche et programmer son « son ».  

Avec le silence, on y gagne un relationnel apaisé avec les autres usagers de la route dont les réactions suivent presque toujours le schéma : surpris ? étonné ? intrigué ? Les moins grincheux finissent par décrocher un sourire, mais il faut vraiment se méfier lorsqu’on aborde un carrefour et où l’on n’est pas annoncé par son cortège de décibels.

 Continuons sur les premières impressions. Je pensais être dérouté par l’absence d’embrayage/boite, et pas du tout :  la puissance étant disponible, immédiatement et copieusement, à tous les régimes…  Aucun besoin de tomber un rapport, les accélérations sont instantanées. Ce truc dépose absolument tout ce qui bouge sur 2 roues.

Mode Geek

Avec un smartphone et en Bluetooth, on peut aussi paramétrer les modes disponibles, plus ou moins de puissance, de frein moteur, de récupération d’énergie au freinage, etc… Un vrai  truc de geek, j'vous dis !   

En dehors de ce mode "paramétrable", on dispose également des modes "éco" et "sport".  Une mise à jour du système de gestion du couple batterie-moteur par le très compétent Sébastien de Doc biker Bastille a même permis de gommer un trou à l'accélération des premières versions.

On ze road !

En évolution dynamique, on sent que la répartition du poids est particulière. Une thermique, c’est 80 kg de moteur et 20 kilos de carburant. L’électrique, c’est l’inverse. Du coup, on a l’impression d’avoir une enclume posée dans le bas de carénage. Mais on s’y fait bien, car le petit gabarit de la moto lui permet de rester assez agile. Attention à la remise de « gaz » sur l’angle, ça peut surprendre… la cavalerie débarque brutalement.

La très simple prise électrique qui permet de se brancher n'importe où sur le secteur  (1.3A)

 

Clairement pas une voyageuse, et c'est dommage !

Et côté autonomie ça donne quoi ? 200 km en usage urbain, largement suffisant pour mon utilisation Paris-Montreuil. Mais l’autonomie s’effondre dès qu’on aborde l’autoroute. En ville ou sur petite route, la moto se recharge sur les ralentissements grâce au frein moteur. Sur autoroute, que dalle. Je n'ai pas encore testé l’autonomie réelle sur route (à priori 100km), et pas envie puisque c’est ensuite 8 heures de recharge pour retrouver sa pleine capacité ! A moins de disposer du super chargeur qui permet de diviser par deux ou trois (suivant modèles) les temps de charge mais ils ne sont pas donnés (entre 1000 et 2500 euros) et ça encombre le top case… Je préfère me dire qu’elle n’est pas faite pour ça, mais c’est dommage : j’ai toujours adoré les descentes de col en roue libre et en silence avec le tiger. Sur ce terrain là, la zéro ferait merveille tout en rechargeant sa batterie dans les descentes ! :), mais il faut réussir à l’amener jusque-là … en train , sur une remorque, ou en plusieurs étapes !! (wish list pour l’été prochain).

Donc pour les vacances, je garde mon fidèle 800 Tiger , un vrai couteau suisse de la moto. Et puis aussi, mais ça c’est pour les manifs et par insoumission,  un vieux 250 XLR (Année 84, norme euro 0 ou -1 :D ) 

Au quotidien, je recharge une fois par semaine dans la cour des locaux FFMC / Motomag (et je dépose une obole dans la caisse de solidarité de la FFMC PPC pour couvrir le coût de la recharge (60 centimes à 2 € suivant état de la batterie). 

Je finirai ces premières considérations sur cette Zéro par le dialogue surréaliste le plus courant avec mes potes motards :

« C’est quoi la cylindrée ? »
« Ben c’est une électrique, y’a pas de cylindre »
« Oui, ok , mais ça fait combien en cylindrée ? »

Comme je suis taquin je réponds 50 kilowatt, c'est à dire 67 chevaux...  Mais pour les amateurs de fiches techniques, c'est surtout le couple monumental de 14,7 mkg (plus qu'un Vmax!) qui marque...  Voir l'essai sur Motomag 

Un avis, des questions ?  > Section commentaires !


 

J’aime / j’aime pas

J’aime

L’entretien réduit strict minimum : pneus, plaquettes (ni soupapes ni vidange)

La courroie propre et sans entretien (Mais FRAGILE MAJ 09/2021)

Discrétion

Accélérations canon

Coût d’utilisation minime

Selle ferme mais confortable


J’aime pas

Pas possible de se réchauffer les mains sur le moteur en hiver

Pas de grands voyages (sauf si beaucoup de temps et d’amis en chemin)

Prix d’achat

Esthétique quelconque

 Courroie fragile aux gravillons ( > Offroad déconseillé :(